Le coussin berlinois est un dispositif routier visant à réduire la vitesse des véhicules dans une zone urbaine ou une agglomération. Il n’existe aucune règlementation spécifique qui en détermine l’utilisation. Néanmoins, leur installation doit respecter les décrets et les normes en vigueur. Différentes recommandations techniques permettent aussi de se servir correctement de ce dispositif. Il a été expérimenté pour la première fois à Berlin, d’où le nom de ce système. Dans cette ville, 70 % des zones de circulation sont limitées à 30 km/h.
Plus de détails sur le coussin berlinois
Le coussin berlinois désigne une surélévation de la chaussée. Ce dispositif offre plus d’avantages que le dos-d’âne traditionnel. Il est uniquement installé sur une partie de la chaussée. De ce fait, il est plus facile à franchir pour les deux roues et les véhicules de transport en commun. Les automobilistes sont également moins tentés d’accélérer brusquement après avoir passé le coussin berlinois. Les ralentisseurs sont souvent installés par deux, un dans chaque sens de la route. L’implantation est autorisée dans les agglomérations où la vitesse maximale est de 30 km/h. Il est également possible d’en mettre en place dans des lotissements situés en dehors des agglomérations, mais aussi sur les aires de repos. Leur installation est recommandée dans des zones qui ne risquent pas de surprendre les usagers de la route. Ils doivent alors avoir le temps et la distance nécessaires pour ralentir progressivement et éviter les freinages brusques qui provoquent d’éventuels accidents. Des signalisations adaptées doivent être installées pour marquer leur présence. Le coussin berlinois est souvent accompagné d’autres dispositifs : ilot refuge, rétrécissement de voie ou avancée de trottoir. Il est possible de voir ici toutes les règlementations sur ce dispositif. Le trafic routier doit être inférieur à 3000 véhicules/jour tandis que le trafic de poids lourds doit être égal à 300 véhicules/jour. En ce qui concerne la pente, elle est inférieure à 4 %.
Les différentes conditions d’implantation
Le dispositif ne doit pas nuire ou entraver l’écoulement des eaux sur la chaussée. Il ne doit présenter aucun danger pour les autres usagers de la route tels que les véhicules à deux-roues et les piétons. Comme pour les ralentisseurs classiques, il est muni d’un passage piéton. Pour que ces dispositifs soient efficaces, il faut les combiner entre eux ou avec d’autres types de ralentisseur. La distance du bord de la chaussée est comprise entre 70 et 120 cm selon le guide du CERTU. Ce document informe aussi sur la manière de poser un coussin berlinois. Il indique aussi les types de matériau utilisé. À noter que la norme NF P98-300 du 16 mai 1994 et le décret n° 94-447 du 27 mai 1994 donnent plus de précisions à ce sujet. Le coussin en caoutchouc vulcanisé ne répond donc pas aux critères d’exigences législatives. Cela est dû à son manque d’adhérence au sol et sa surface glissante en cas d’humidité. Tous ces facteurs présentent des risques d’accident pour les usagers de la route. Les coussins berlinois requièrent des vérifications et des contrôles quotidiens. C’est le cas des coussins glissants, désarticulés ou avec une marche trop haute. La pose doit aussi être conforme à la législation. Cela s’applique à l’espacement entre le trottoir et les coussins berlinois. Ils ne doivent pas gêner les autres usagers. Les cyclistes doivent pouvoir passer à droite sans problèmes. Les autobus doivent pouvoir passer par-dessus sans le toucher avec leurs roues. En ce qui concerne les voitures, une seule roue doit passer facilement sur le coussin berlinois.
Les alternatives au coussin berlinois
La vitesse est considérée comme un facteur aggravant des accidents de voiture en ville. Une étude a démontré la diminution de ce phénomène d’au moins 50 %. De nombreuses collectivités ont choisi d’adopter ce système. La difficulté de la mise en œuvre par rapport aux exigences de la législation a amené les gestionnaires de voirie à opter pour des alternatives. Il s’agit notamment du dos-d’âne intelligent. Le dispositif a le même objectif, mais le principe de fonctionnement est différent. Un radar intelligent détecte la vitesse des véhicules. Un accident de terrain est alors créé pour obliger les véhicules qui roulent trop vite à ralentir. Le dispositif reste inactif si les véhicules respectent la limite de vitesse autorisée. Peu énergivore, il supporte jusqu’à 23 tonnes de charges et résiste aux inondations.